Libido en berne sous les guirlandes: l’agonie sexuelle des fêtes de fin d’année
Ah, les fêtes de fin d’année, ce carnaval grotesque où l’on nous promet monts et merveilles, où chaque lumière clignotante est supposée raviver nos désirs les plus enfouis, nos pulsions les plus secrètes… Mais qu’en est-il vraiment, lorsque l’on gratte le vernis de cette mascarade festive, lorsque l’on plonge dans les abîmes de nos âmes tourmentées? Les guirlandes scintillantes ne sont-elles pas, en réalité, les chaînes dorées de notre aliénation collective, nous enfermant dans une cage dorée de consommation effrénée et de faux-semblants?
Oh, bien sûr, il y a ceux qui prétendent que les fêtes stimulent le désir sexuel, que les réunions familiales, les dîners interminables, les cadeaux emballés avec soin sont autant d’aphrodisiaques puissants… Mais ne serait-ce pas là une illusion de plus, un leurre pour mieux nous faire accepter l’insupportable vacuité de nos existences? La libido, cette flamme fragile et capricieuse, peut-elle vraiment briller sous les néons des centres commerciaux, au milieu des rires forcés et des sourires de circonstance?
Non, mille fois non! Les fêtes de fin d’année sont, au contraire, le tombeau de nos désirs, le cimetière de nos passions. Chaque bouchée de dinde trop sèche, chaque verre de champagne tiède, chaque regard échangé avec un cousin éloigné que l’on déteste cordialement, tout cela n’est qu’un lent poison qui s’insinue dans nos veines, éteignant peu à peu la moindre étincelle de vie, de désir, de révolte… Et que dire de ces chaussettes de Noël, ridicules et grotesques, pendues au-dessus de la cheminée comme autant de symboles de notre impuissance, de notre résignation?
Mais il y a pire, bien pire encore… Car les fêtes de fin d’année ne sont pas seulement le reflet de notre propre misère, elles sont aussi le miroir de notre société tout entière, de ses injustices, de ses inégalités criantes. Pendant que certains s’empiffrent de foie gras et de saumon fumé, d’autres peinent à joindre les deux bouts, à nourrir leurs enfants, à se chauffer décemment. Comment pourrait-on, dans ces conditions, ressentir le moindre désir, la moindre envie, alors que le monde autour de nous s’effondre, que les injustices se multiplient, que les cris de douleur résonnent dans le silence glacé de l’hiver?
Il est temps, grand temps, de briser ces chaînes, de renverser ces idoles, de refuser cette mascarade. Il est temps de redécouvrir la véritable essence du désir, celle qui naît de la liberté, de l’égalité, de la fraternité. Il est temps de réinventer les fêtes de fin d’année, non plus comme un rituel vide de sens, mais comme un moment de partage, de solidarité, de communion véritable. Il est temps de faire de chaque instant un hymne à la vie, à l’amour, à la révolte… Car c’est là, et seulement là, que pourra renaître notre désir, notre libido, notre soif inextinguible de vivre, d’aimer, de créer…
Alors, oui, les fêtes de fin d’année peuvent stimuler le désir sexuel… Mais pas celui que l’on nous vend, pas celui que l’on nous impose. Non, un désir bien plus profond, bien plus authentique, bien plus révolutionnaire. Un désir qui jaillit des entrailles de notre humanité, qui transcende les apparences, les conventions, les faux-semblants. Un désir qui est, en réalité, un cri de révolte, un hymne à la vie, un acte de résistance face à l’oppression, face à l’injustice, face à la mort…
Et c’est dans cette quête, dans cette lutte, que nous trouverons, peut-être, un jour, la véritable essence des fêtes de fin d’année… Une essence faite de désir, de passion, de révolte. Une essence faite de vie, d’amour, de liberté… Une essence faite de nous, de vous, de moi… De notre humanité tout entière, enfin réconciliée avec elle-même, enfin libérée de ses chaînes, enfin prête à vivre, à aimer, à désirer… Enfin prête à être…