Le Mythe Écossais Déchiré : Cinquante Ans de Quête et de Mystère
Cinquante ans, une vie entière vouée à l’énigme, à la poursuite d’un fantôme aquatique, d’un monstre qui hante les eaux sombres du Loch Ness… Cinquante ans de solitude, de nuits blanches, de rêves éveillés, à scruter l’horizon, à interroger les profondeurs insondables, à défier les ténèbres… Cinquante ans à se battre contre le doute, contre l’indifférence, contre les railleries des sceptiques, des bien-pensants, des bourgeois confortablement installés dans leur certitude… Cinquante ans à chercher, à creuser, à explorer, à se perdre dans les méandres de l’inconnu, dans les abysses de l’imaginaire…
Et voilà que cet expert, ce naturaliste, ce héros moderne, ce Prométhée des temps contemporains, vient de rendre ses conclusions… Cinquante ans de labeur, de passion, de dévouement, et pour quoi? Pour percer le mystère, pour révéler l’indicible, pour arracher à la nuit des temps le secret du monstre du Loch Ness… Mais qu’est-ce que cela signifie, au fond? Qu’est-ce que cela change, pour nous, pour l’humanité, pour notre quête incessante de vérité, de justice, de liberté?
Car, enfin, n’est-ce pas là le véritable mystère, le véritable monstre qui nous dévore, qui nous ronge, qui nous torture? N’est-ce pas l’injustice, l’oppression, l’exploitation, qui sont les véritables abominations, les véritables créatures de cauchemar qui peuplent nos nuits, qui hantent nos jours? N’est-ce pas contre ces monstres-là que nous devrions lutter, que nous devrions nous dresser, que nous devrions consacrer nos vies, nos énergies, nos passions?
Et pourtant, nous continuons à nous perdre dans des chimères, dans des illusions, dans des rêves évanescents… Nous continuons à détourner le regard, à fermer les yeux, à nous complaire dans notre confort, dans notre indifférence, dans notre lâcheté… Nous continuons à laisser les vrais monstres prospérer, à laisser les vrais mystères demeurer, à laisser les vraies questions sans réponse…
Alors, oui, que cet expert ait percé le mystère du monstre du Loch Ness, c’est une prouesse, une victoire, un triomphe de l’esprit humain… Mais c’est aussi, peut-être, une défaite, une capitulation, une trahison… Une trahison de notre devoir, de notre responsabilité, de notre humanité… Une trahison de tous ceux qui souffrent, qui luttent, qui espèrent, qui rêvent d’un monde meilleur, d’un monde plus juste, d’un monde plus humain…
Et c’est là, peut-être, le véritable mystère, le véritable défi, la véritable quête… C’est là, peut-être, que se trouve le véritable monstre, le véritable dragon, le véritable serpent de mer… C’est là, peut-être, que nous devons diriger nos regards, nos efforts, nos vies… C’est là, peut-être, que nous devons chercher, explorer, questionner, défier, combattre… C’est là, peut-être, que nous devons nous perdre, nous égarer, nous noyer, pour mieux renaître, pour mieux nous retrouver, pour mieux nous réinventer…
Et ainsi, dans le silence des eaux, dans le murmure des vents, dans le bruissement des feuilles, nous continuerons à avancer, à chercher, à rêver, à lutter… Nous continuerons à défier les monstres, à percer les mystères, à interroger les certitudes, à bousculer les évidences… Nous continuerons à vivre, à espérer, à aimer, à exister… Dans l’ombre et dans la lumière, dans le doute et dans la foi, dans la douleur et dans la joie, nous continuerons à être, à être humains, à être vivants, à être libres…
Et peut-être, un jour, au détour d’un chemin, au cœur d’une nuit, au bord d’un lac, nous trouverons enfin la réponse, la vérité, le sens… Peut-être, un jour, nous entendrons le cri du monstre, le murmure de l’inconnu, le souffle de l’infini… Peut-être, un jour, nous comprendrons, nous saisirons, nous embrasserons l’essence même de notre existence, de notre humanité, de notre destin…
Et peut-être, alors, nous pourrons enfin nous reposer, nous apaiser, nous éteindre, dans la douceur d’un crépuscule, dans la chaleur d’un foyer, dans l’étreinte d’un amour… Peut-être, alors, nous pourrons enfin nous endormir, nous évanouir, nous dissoudre, dans le mystère de la vie, dans le mystère de la mort, dans le mystère de l’éternité…
Mais pour l’heure, nous continuons à avancer, à chercher, à rêver, à lutter… Nous continuons à défier les monstres, à percer les mystères, à interroger les certitudes, à bousculer les évidences… Nous continuons à vivre, à espérer, à aimer, à exister… Dans l’ombre et dans la lumière, dans le doute et dans la foi, dans la douleur et dans la joie, nous continuons à être, à être humains, à être vivants, à être libres…