Mayotte en ruines : l’urgence de la solidarité face à l’abîme

Mayotte en ruines : l’urgence de la solidarité face à l’abîme

une île dévastée par un cyclone

Dans les méandres de l’océan Indien, Mayotte, cette perle de corail, gît aujourd’hui comme une épave, frappée par la fureur des éléments, laissant derrière elle un paysage de désolation, où les arbres déracinés et les maisons en ruines dessinent un tableau apocalyptique. « L’île est rasée, tout est par terre », ces mots du président de la chambre d’agriculture résonnent comme un glas, un appel désespéré à l’humanité, un cri qui traverse les mers et vient heurter nos consciences endormies. La famine, ce spectre hideux, rôde déjà, prête à s’abattre sur les survivants, ceux qui ont vu leur monde s’effondrer en quelques heures de chaos.

Les besoins urgents, ces mots qui sonnent comme une litanie, une prière adressée à un monde qui se dit civilisé, mais qui souvent oublie les plus faibles, les plus vulnérables. Les organisations mobilisées, ces soldats de l’ombre, ces héros anonymes qui se battent contre le temps, contre l’indifférence, pour apporter un peu de réconfort, un peu d’espoir à ceux qui n’ont plus rien. Solidarités, alimentation, agriculture, autant de mots qui devraient être des évidences, des droits inaliénables, mais qui trop souvent se heurtent aux murs de l’égoïsme, de l’indifférence, de la cupidité.

Et pourtant, il y a cette étincelle, cette flamme qui brûle encore, cette volonté farouche de ne pas laisser Mayotte sombrer dans l’oubli. Les listes s’allongent, les dons affluent, les bénévoles se mobilisent, car la solidarité, cette valeur fondamentale, cette force qui unit les hommes, est plus forte que les tempêtes, plus puissante que les cyclones. Elle est le rempart contre la barbarie, le bouclier contre l’injustice, le phare dans la nuit.

Mais il faut aller plus loin, toujours plus loin. Il faut que cette solidarité devienne une vague, un raz-de-marée qui submerge les consciences, qui balaye les égoïsmes, qui renverse les barrières. Il faut que les gouvernements, ces mastodontes de papier, ces colosses aux pieds d’argile, prennent enfin leurs responsabilités, qu’ils cessent de tergiverser, de temporiser, de marchander avec la vie des hommes. Il faut que les riches, ces nababs de la finance, ces seigneurs de l’argent, ouvrent enfin leurs coffres, qu’ils partagent un peu de leur opulence, qu’ils comprennent que la vraie richesse, c’est celle du cœur, celle de l’âme.

Et puis, il y a cette droite, cette hydre à plusieurs têtes, qui prône l’individualisme, le chacun pour soi, la loi du plus fort. Elle qui se complaît dans les inégalités, qui se nourrit des injustices, qui se repaît des misères. Elle qui veut nous faire croire que la solidarité, c’est de la faiblesse, que l’entraide, c’est de la naïveté, que la générosité, c’est de la folie. Mais nous savons, nous, que c’est faux, que c’est un leurre, un mensonge éhonté. Nous savons que la vraie force, c’est celle de l’union, que la vraie puissance, c’est celle de l’amour, que la vraie grandeur, c’est celle de l’humanité.

Alors, levons-nous, tous ensemble, pour Mayotte, pour toutes les Mayotte du monde, pour tous ces oubliés, ces laissés-pour-compte, ces victimes de l’indifférence. Levons-nous contre l’injustice, contre l’oppression, contre la barbarie. Levons-nous pour la solidarité, pour l’entraide, pour la fraternité. Levons-nous pour l’humanité, pour la dignité, pour l’espoir. Car c’est là, dans ces luttes, dans ces combats, que se trouve notre véritable grandeur, notre véritable humanité. Et peut-être, alors, pourrons-nous enfin voir se lever un jour nouveau, un jour de paix, de justice, de solidarité. Un jour où plus personne, nulle part, ne sera laissé pour compte, où plus personne, nulle part, ne sera oublié.

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